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Me convertir au bio, pourquoi pas ?

Face à une impressionnante croissance de la consommation de produits bio en France (+ 14% au premier semestre 2017) et devant des perspectives à priori encourageantes la réflexion peut en effet se poser. Cependant si ce projet peut paraître attrayant, des écueils demeurent.

Un marché en forte progression qui suscite des convoitises !

La consommation de produits bio en France a en effet enregistré un bond de 14% au premier semestre 2017 (+21.7% en 2016 et + 14.5% en 2015), une croissance tirée pour la première fois par la grande distribution (à l’exemple du premier Auchan Bio de France ouvert en novembre dernier près de Lille) où les ventes ont progressé de 18% contre + 12% dans les magasins spécialisés. Croissance somme toute relative, l’alimentation bio ne représente qu’un peu moins de 4% de toutes les dépenses de nourriture en France (avec un marché bio français de l’ordre de 7 milliards d’euros en 2016, troisième marché mondial derrière les Etats-Unis et l’Allemagne).

Au 30 juin 2017, la France comptait 35 231 producteurs, soit une hausse de 9.2% par rapport au 31 décembre 2016. Cela représente 8% des exploitations. La progression des surfaces est de l’ordre de 15% sur le premier semestre 2017. L’agence Bio estime que 6.5% de la Surface Agricole Utile (SAU) française est en bio.

Depuis 2016, la consommation augmente plus vite que l’offre. Dans ce contexte, l’augmentation des rendements, via l’innovation et/ou l’extension des surfaces cultivées en Bio est une question clé. Sinon, la France sera contrainte de recourir encore plus aux produits importés.  

Quelles sont les motivations du consommateur de produits bio ?

  • Pour les bienfaits sur la santé
  • Pour la protection de l’environnement
  • Pour la qualité gustative des produits

Des arguments qui sont utilisés au quotidien par les médias. Le consommateur, consciemment ou non, finit par accepter le concept et les vertus d’une alimentation bio dans son assiette.

Le diagnostic de conversion, un préalable indispensable

La conversion à l’agriculture biologique ne se limite pas à la connaissance et l’application du cahier des charges. La conversion implique de bien connaître son exploitation et de se familiariser avec les grands principes agronomiques de l’agriculture biologique. Il y a du changement en perspectives. Dans ce cadre, un accompagnement est plus que jamais nécessaire.

Le diagnostic de conversion va permettre d’identifier les atouts, les contraintes et les risques de votre projet. Il va également déterminer les moyens à mettre en œuvre pour assurer la réussite de la conversion : investissements à réaliser, compétences à acquérir, réseau commercial à mettre en place. Cette étape peut être réalisée par un conseiller du Cerfrance en partenariat avec BIOCENTRE, Association de promotion et de développement de la filière biologique en Région Centre Val de Loire. À l’issue de ce diagnostic, est mesurée la faisabilité économique et financière du projet, une étape centrale.

Dès le début de la conversion, des investissements sont souvent nécessaires. Les rendements baissent et la vente des produits se fait durant deux années en dehors du circuit bio. Les exploitants désirant se convertir à l’agriculture biologique doivent donc avoir une entreprise en bonne santé financière. Même si des aides existent, la conversion est une période qu’il convient d’anticiper et de bien gérer.

Convertir son exploitation en agriculture biologique : une décision d’envergure

Elle engage non seulement l’exploitant mais également son environnement familial. Un temps de réflexion préalable est une étape importante.

Les conseillers du Cerfrance sont à votre disposition pour vous accompagner dans ce projet.