
Transmettre son entreprise : l'anticipation comme gage de réussite
La transmission d’une entreprise est un moment charnière dans la carrière de tout entrepreneur. Or, réussir sa transmission, c’est concrétiser un projet qu’il faut prendre le temps d’élaborer.
- En précisant vos objectifs personnels (à qui je souhaite céder ? qu’est-ce que j’en veux ? ...)
- En diagnostiquant votre entreprise (pour identifier ses points forts mais aussi ceux à améliorer pour identifier les leviers nécessaires pour la rendre encore plus attractive si besoin)
- En la valorisant pour mesurer la cohérence entre vos souhaits et la réalité
Le but de cette démarche d’anticipation est d’éviter toutes déconvenues qui pourraient différer (ou remettre en cause) l’aboutissement de ce projet : départ à la retraite différé, soulte financière insuffisante, absence de repreneur….
Dans la transmission, c’est surtout « l’avant » qui compte, et, un « avant – transmission » qui peut se décomposer en 4 grandes phases.
Phase 1 : Bâtir son projet
C’est avant tout clarifier ses attentes, mais aussi partager ses idées et ses appréhensions en terme de transmission. Comment savoir si l’on a réussi sa transmission sans s’être fixé d’objectifs au préalable ?
La détermination de ces objectifs permettra d’aboutir un cadre clair et précis et par conséquent de gagner en fluidité et en efficacité dans l’avancée de votre projet.
Phase 2 : Le diagnostic
A la fois personnel (bilan patrimonial, bilan retraite, …) et professionnel (rentabilité de l’entreprise, état et gestion du parc matériel, …) avec des points-clés à anticiper qui semblent incontournables : la gestion des contrats en cours (clients, contrats d’approvisionnement, salariés…), du local, du foncier, des associés en société, sans oublier la recherche du repreneur qui pourra s’avérer plus ou moins difficile …
Ce qui doit en ressortir : les axes de travail pour sécuriser, consolider en vue de transmettre plus sereinement votre entreprise.
Phase 3 : L’évaluation de l’entreprise
Ce sera l’occasion :
- De vérifier la cohérence de la valeur retenue : « qu’est-ce que j’en veux ? » à confronter avec « qu’est-ce que je peux en tirer ?
- De mesurer les enjeux fiscaux et sociaux de la transmission envisagée et proposer une stratégie adaptée
- D’anticiper les enjeux financiers : « est-ce que le net disponible sera suffisant ? » « que faire des fonds disponibles après la transmission ? »
- D’appréhender le cas échéant les enjeux familiaux, l’équilibre entre les enfants pouvant être perturbé, si seul l’un d’eux est le repreneur
Phase 4 : La concrétisation de la transmission
Une fois toutes ces étapes réalisées, il sera temps de passer aux actes : communiquer, négocier, et enfin formaliser la transmission. Selon les activités et les spécificités de chaque entreprise et de chaque repreneur, cette dernière phase pourra être plus ou moins longue, d’où la nécessité encore une fois de s’y prendre à l’avance pour éviter de repartir pour une année de plus !
Il ne s’agit, ici, que d’un cadre de sécurisation très global et « modulable » en fonction de chaque situation et de chaque projet. Malgré tout, ces différentes étapes restent incontournables et parfois assez longues à mettre en place. D’où, l’importance d’anticiper la transmission : il n’est jamais trop tôt pour commencer à y réfléchir avec votre conseiller.