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Résultats Céréales 2017 : un timide rebond

Après une année 2016 historiquement catastrophique, l’année 2017 était très attendue. D’un point de vue des rendements, elle a été à la hauteur… mais les prix restent à la traîne. Quel impact sur les résultats ? Voici une analyse de la situation et une première approche des perspectives de résultats de l’année.

2017 : une année dans la moyenne

Tous les ans, nous estimons après la récolte les EBE potentiels sur l’année. Calculés sur la base des références de l’année précédente et d’une évolution des rendements, des prix, des charges, cette tendance donne une approche intéressante et proche de la réalité.
En voici donc les principaux points. Les projections portent sur les zones à bon potentiel (Beauce, Perche du vendômois , Richelais) et les zones dites intermédiaires (Lochois, Gâtine, Sud Loire).

Après la chute importante du chiffre d’affaires en 2016 (392€/ha sur le secteur Beauce ), 2017 rattrape en partie ce retard. Nous revenons donc sur une année « normale ». Cette progression s’explique par des rendements très corrects, et même si les prix restent en dessous de la moyenne quinquennale, ils permettent d’accompagner cette progression.

La marge brute connait une hausse encore plus importante. Cette hausse avoisine 200€/ha en secteur intermédiaire et 350€/ha en zone à bon potentiel. Une baisse significative des charges opérationnelles est présente sur ces secteurs (de 25 à 40€/ha). 3 facteurs expliquent cette baisse de charges : des prix des engrais en baisse sur la campagne, des économies en raison des situations économiques (impasses fumures de fonds) et une année moins sensible aux maladies (forte attaque maladie en 2016).

Les charges de structure connaissent un constat différent. Si sur les zones à bon potentiel, les charges de structure diminuent, elles restent stables dans les secteurs intermédiaires. L’explication de cette baisse est liée essentiellement aux charges sociales de l’exploitant. Les secteurs à bon potentiel perdent dans leurs références les années où les résultats étaient corrects. Pour les secteurs intermédiaires, cette baisse a déjà été observée ces dernières années. À noter cependant que l’on observe un écart de presque 100€/ha entre les zones intermédiaires et les zones à bon potentiel, portant notamment sur les coûts de mécanisation.

Les EBE reviennent donc sur un niveau moyen : 432€/ha en secteur « bon potentiel » et 286€/ha en « zone intermédiaire ». Cet EBE correspond, sur ces 2 secteurs, à la moyenne des 6 dernières années. Cet EBE permettra donc en moyenne de couvrir les annuités et des prélèvements privés moyens (18000€/an) mais en zone « intermédiaire », la situation sera plus tendue. Comme attendu, il faudra donc plusieurs années pour effacer 2016…

Un revenu disponible limité

Les revenus disponibles/Ha, qui représentent la trésorerie potentielle dégagée avant prélèvements privés, reviennent donc à des niveaux moyens après la chute 2016. En zone intermédiaire, la trésorerie dégagée permettra tout juste de se rémunérer contrairement aux zones à bon potentiel qui devraient commencer à effacer les pertes de 2016. La situation sera plus longue en zone intermédiaire et nécessite une attention particulière sur les trésoreries.

Conclusion

Si 2017 a connu un retour à la normale, cela ne signifie pas un retour à la normale des trésoreries suite à 2016. Les excédents dégagés seront faibles voire nuls. Les financements de trésorerie 2016 seront en partie à reconduire. A ce titre, il convient d’anticiper les besoins de la campagne, en particulier en zones intermédiaires.

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